Le pont suspendu de Montmerle-sur-Saône dans les années 50

Une décennie qui devra être sous le signe de la paix, c’est tout ce qui compte au début. On vit au jour le jour, à la bonne franquette, sans trop se poser de questions, en attendant que le temps panse les blessures. On goûte à une certaine douceur, même si l’atmosphère a quelque chose de pesant. Il faut du temps pour reconstruire un quotidien ordinaire. La rudesse des hivers, le manque de charbon et de bois de chauffage, engendrent la détresse des vieilles gens. Les vieux sont pauvres pour la plupart mais tout le monde a foi en l’avenir.

Dans ce monde rigoureux et bon enfant qui a une soif de vivre et de se distraire, les parents ont une conscience du travail bien fait qu’ils exécutent sur leur lieu de travail et plus rien ne les retient d’aller danser au bal du samedi soir. Ils rêvent pour leurs enfants d’un bon métier et d’une existence rassurante.