50ème jour de confinement. On attaque la 8ème semaine.

Quand je me suis réveillée ce matin avec le soleil, le flash de la situation actuelle s’est imposé à moi.
Ah oui, 50 jours enfermée 23 heures sur 24.
Pourtant, l’envie pressante de courir vers vous mes enfants, mes petits-enfants m’a prise. Puis l’envie de vite aller vous voir mes amies si près de moi et pourtant si loin. L’envie de me dégourdir les jambes ailleurs que sur le macadam des rues désertes. Envie de me défouler les mains sur l’ordinateur que j’ai prêté pour le télétravail. Envie d’entrer dans n’importe quel magasin sans masque et sans gants.
Et puisque je suis en train de rêver, envie de m’enfermer dans une salle de cinéma qui projette un beau film, envie de saluer un tas de connaissances venues déguster une pièce au tout petit théâtre d’essai. Envie d’une rencontre insolite qui me proposerait un café, tiens, là, la terrasse est au soleil. Envie de faire le tour de notre charmant lac et de n’en plus finir de discuter sur le confinement et de déverser dans cette espèce de poubelle collective et symbolique, toutes ces pensées trop longtemps retenues afin de passer définitivement à une conversation qui rit et sourit et foisonne d’idées et reconstruit.