Nos amis, nos ennemis peut-être, avancent masqués. Tous comme des Cyrano de scène. Avancer masqué n’est-il pas le contraire de la vie ? Avancer masqué, avancer dans le flou, dans l’incertain. Le masque nous coupe du monde et de la communication. On voit mal avec un masque, on n’entend mal, aussi bizarre que cela paraisse. On se comprend mal. On respire mal. Le masque nous fait perdre nos repères, nous met en situation d’inconfort. Le port du masque dissuade de se déconfiner trop vite. Certes, pas pour tout le monde. Mais si le masque est l’outil le plus préventif contre le virus, pourquoi ne pas l’imposer provisoirement ? Au nom de la Liberté ? On a cependant été bien soumis aux injonctions ces derniers mois et l’on a tout accepté, chacun à son niveau et avec ce qu’il avait à faire avec sa propre vie puisque l’on n’a pas tous les mêmes leçons à tirer d’une telle conjoncture.
Cette crise sanitaire a-t-elle été instrumentalisée par les pouvoirs ? Les peurs et les paradoxes ont été au cœur des bouleversements qu’elle a imposés et n’est-ce pas par les peurs que l’on manipule les peuples ?
Alors je préfère croire que le Covid 19 est un tremplin, un support pour une métamorphose planétaire. Je préfère croire à l’instinct qu’a eu chaque individu à prendre cette pandémie très au sérieux parce que sa peur, sa raison ou sa sagesse peut-être, l’a induit à accepter les ordres et les aménagements sans contestation ni rébellion. Pour la réflexion. Je pense que rien d’autre qu’une crise sanitaire ne pouvait autant toucher le monde. Pour moi, cette crise qui semblait dépasser tout entendement devenait un révélateur de toutes les souffrances mondiales non entendues et a mis en exergue toutes les faiblesses personnelles. Elle était inexpliquée parce qu’inexplicable sur des plans séparés et distincts. Elle devait forcément entrer dans une globalité de réflexion et de pensées qui ferait de notre monde futur, un monde différent.