Nous autres, pauvres humains avides d’honneurs et de lauriers, négligeons férocement un trésor : la bonne vie douce, simple, paisible. Celle qui est là, disposée sous notre regard et dont on mesure la valeur au vide qu’elle laisse en s’échappant. Quand nous la possédons, nous ne la voyons pas. Quand nous l’avons perdue, nous la pleurons.

Sylvain Tesson, Un été avec Homère