Jour de silence

Le ciel pleure
La foule a le cœur en berne
Une rose rouge grelotte dans son papier cellophane
Puis cent
Puis mille

Le ciel pleure l’homme d’Etat
Une foule se recueille
Les roses n’entrent pas au jardin du souvenir

Le vent décide
Le vent dénude le cercueil du linceul tricolore
Le vend rend à sa famille
Celui qui cesse d’appartenir à la foule

L’homme avait rêvé de paix
De solidarité
De fusion
Juste une minute
Une minute de silence
Un jeudi à onze heures

Les hommes vivants n’on pas de pouvoir

10.01.1996